
Aucun déploiement de troupe militaire n’était observé au matin de ce lundi 07 août 2023 au Niger. Selon certains habitants, le calme régnait dans la capitale, au lendemain de l’expiration d’un ultimatum ouest-africain.
Si les chefs d’état-major de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont dessiné les « contours » d’une éventuelle intervention armée au Niger, celle-ci n’a pas été automatiquement désactivée à l’issue de l’ultimatum qui s’est achevée dimanche à 22H00 GMT.
Une intervention militaire immédiate pour rétablir le président Mohamed Bazoum n’est pas conforme à ce stade, selon une source proche de la CEDEAO. Un sommet des dirigeants de ses pays membres aura lieu le jeudi 10 courant pour en décider.
En dépit d’une fin de non-réception des auteurs du coup d’État à ce jour, la voie du dialogue semble donc être toujours sur la table.
L’armée malienne a de son côté annoncé lundi l’envoi à Niamey d’une délégation officielle conjointe Mali/Burkina Faso, pour « témoigner de la solidarité des deux pays au peuple frère du Niger » avec les auteurs du coup d’Etat.
Le Burkina et le Mali, voisins du Niger, gouvernés eux aussi par des militaires et également confrontés à la violence des groupes djihadistes, ont souligné ces derniers jours qu’une intervention armée serait « une déclaration de guerre » à leurs deux pays.
Dimanche soir, peu avant la fin de l’ultimatum envoyé une semaine plus tôt par la Cedeao, les militaires nigériens ont annoncé fermer l’espace aérien du pays « jusqu’à nouvel ordre« .
Amadou KONE